« Comment as-tu fait pour survivre au manque d’amour ? »
Cette question posée par Denis Marquet, écrivain, philosophe, thérapeute et accompagnateur spirituel, dans une interview que j’ai écoutée récemment sur le podcast Zeteo, m’a frappée en plein cœur.
Elle m’a semblé à la fois juste, vertigineuse et essentielle.
Peut-être même LA question à se poser quand on entame le chemin retour vers soi.
La survie commence tôt
La survie au manque d’amour s’installe insidieusement, dès l’enfance.
Elle n’a rien à voir avec la pauvreté ou l’abondance matérielle.
On peut avoir passé toutes ses vacances à la mer, dans une famille « parfaite », et pourtant avoir manqué d’amour, de présence, de regard bienveillant.
Le manque d’amour, c’est le manque de lien.
C’est l’absence de sécurité intérieure, d’écoute, de reconnaissance. C’est grandir sans ce miroir qui te renvoies : tu existes, tu as de la valeur.
Écrire pour sortir des scénarios imposés
Écrire devient alors un acte de lucidité.
Une manière d’explorer le décalage entre le faux-self que nous avons bâti pour survivre... et la présence vraie à laquelle nous aspirons.
Enfants, puis plus tard adultes, nous nous sommes modelés pour correspondre : à la famille, à l’école, au couple, à la société, et aujourd’hui, aux réseaux sociaux. Nous avons appris à sourire, à plaire, à nous conformer pour être aimés.
L’enfant hypersensible, surtout s’il n’a pas été accueilli dans sa différence, se construit une façade impeccable, pour ne pas déranger. Et ce masque, parfois, colle à la peau toute une vie.
Jusqu’au jour où tout craque. Et cette craquelure, aussi terrifiante soit-elle, est souvent le premier souffle de la liberté.
La liberté après l’apnée
La rupture intérieure, celle où l’on dit enfin non aux loyautés familiales, au rôle du « gentil » ou de la « parfaite » marque la fin d’une survie silencieuse.
C’est la naissance d’une vie qui respire différemment.
« Il ne me déplaît pas de déplaire à certains » disait Brassens. Et il avait raison.
Parce qu’accepter la critique, c’est cesser de se définir à travers elle.
Quand une remarque nous pulvérise, ce n’est pas que nous nous aimons trop : c’est que nous ne nous connaissons pas assez.
L’écriture rend visibles nos zones d’ombre.
Oui, la critique pique. Mais elle ne nous détruit plus.
On ajuste.
On va voir le bobo à l’intérieur.
Et surtout, on cesse de s’auto-détruire.
Le No Man’s Land intérieur
Dans mon parcours, l’écriture a été un No Man’s Land : une rupture nette avec mon « moi d’avant ».
J’y ai découvert une loyauté plus vaste que la loyauté familiale : ma loyauté à la Vie elle-même.
Et je crois que nous sommes ici pour cela : apprendre à nous laisser traverser par la Vie – ce mouvement perpétuel entre contraction et expansion, entre survie et liberté.
Reprendre sa souveraineté
Reprendre sa souveraineté, c’est comprendre tous les lieux où on se laisser enfermer : au travail, dans la famille, le couple, les réseaux, la peur du jugement.
Reprendre sa souveraineté c’est oser évoluer sans trahir son cœur.
C’est cesser de confondre amour de soi et orgueil.
Aimer sa vérité ce n’est pas mépriser l’autre, c’est simplement choisir de ne plus se trahir soi-même.
Vivre longtemps à deux, 20, 30, 50 ans, demande de laisser à l’autre, et à soi-même, un espace d’évolution.
L’amour ne fige pas.
Il fait grandir.
Trois pratiques d’écriture pour désapprendre le faux-self
1. Scène pivot : racontez un moment où vous avez senti que « ça ne pouvait plus continuer comme ça ». Décrivez votre corps, votre voix, la décision.
2. Inventaire d’alignement : Profession, couple, famille, amitiés : où n’êtes-vous plus à votre place ? Pour chaque domaine, écrivez un micro-acte d’ajustement réalisable en 7 jours.
3. Contrat de présence : Commencez par « je me choisis quand... », « je me perds quand... », « je me rappelle que... »
Pourquoi un coaching d’écriture peut être un accélérateur sûr
Sortir d’un scénario imposé active le système d’alarme : peur du rejet, de l’abandon, du conflit. C’est pourquoi un accompagnement sécurisé est essentiel.
Ma posture de coach et de thérapeute formée au trauma me permet de tenir les deux plans : la justesse du texte et la sécurité du corps.
Grâce à la co-régulation, aux techniques de stabilisation et de libération émotionnelle, l’écriture devient un espace d’évolution structurée :
On ne force pas, on rythme ;
On ne déverse pas, on structure ;
On ne se perd pas, on se retrouve.
Si vous sentez l’appel à être vrai.e Ecrivez-moi. Nous échangerons à propos de votre projet et poseront ensemble le cadre d’un chemin d’écriture, sûr, authentique et libérateur.
