Il ne faut pas croire tout ce qu'on te dit


Il ne faut pas croire tout ce qu’on te dit

 

« La curiosité est un vilain défaut ». 

 

Peut-être as-tu entendu cette phrase lorsque tu étais enfant ?

 

Peut-être aussi connais-tu la célèbre blagounette de cet enfant qui questionne son grand-père en continu alors qu’il est en train de bricoler ?

 

Papy pourquoi tu bricoles ? Pourquoi tu prends du bois ? Pourquoi tu prends la scie ? Papy pourquoi tu cherches des clous ? Papy pourquoi ça ne marche pas ?

Et au bout d’un moment lorsque le papy s’énerve et lui demande d’arrêter de le questionner, l’enfant lui demande « Papy, pourquoi tu t’énerves ? » 

 

L’enfant est naturellement curieux et éprouve le besoin de comprendre, de communiquer, de mettre du sens sur ce qu’il voit et perçoit. Il est en désir d’apprentissage constant. Il grandit et se construit de cette façon-là.

 

Je me souviens avec joie et émotion du regard de mon fils enfant et de ses yeux grands ouverts sur le monde.

 

Magique.

 

Dans certaines familles ce besoin d’apprentissage est valorisé, entendu, compris, partagé, encouragé mais, pour d’innombrables raisons, ce n’est pas toujours le cas.

 

Heureusement, nous avons toute la vie pour continuer à comprendre, à expérimenter, à trouver du sens à tout ce qui nous paraît insensé, bizarre, illogique, voire injuste.

 

Tout nous sert. Tout est expérience.

 

Les gens qui ont réussi à transformer leurs vies et à dépasser des histoires de vie parfois très difficiles ont presque tous cette qualité en commun : la curiosité. 

 

Développer sa curiosité, c’est développer une énergie de vie, d’action, d’espoir, c’est un mouvement, un peu comme une petite flamme à l’intérieur qui ne s’éteint jamais.

 

« Ecrire c’est percer le brouillard dans l'esprit par le feu des mots » nous dit Natalie Goldberg.

 

C’est le sentiment que j’ai lorsque j’écris. Percer le brouillard, clarifier et connecter les choses, avec une petite voix à l’intérieur qui se demande avec curiosité « Et après ? »

 

D’ailleurs lorsque je décide d’écrire mon livre « Ecoutez-moi ! », je fais une enquête et jé décrète que le monde réel n’aura pas le dernier mot.

 

Écriture et curiosité sont indissociables.

Ce sont les deux faces d’une même pièce.

 

On ne peut pas écrire si on n’est pas curieux de la vie, du monde, des autres et de soi-même.

 

Alors ? Curiosité ? Vilain défaut ou belle qualité ?


Lire les commentaires (0)

Articles similaires


Soyez le premier à réagir

Ne sera pas publié

Envoyé !

Derniers articles

La porte est en dedans

09 Juin 2025

Je parle souvent des rencontres qui m’ont transformée.
Les toutes premières, comme pour chacun.e d'entre nous, ont eu lieu dans la petite enfance puis dans ...

Apprendre à se taire

01 Juin 2025

Les mille visages du silence autour de l’inceste
Il existe des silences qui ne tombent pas du ciel.
Des silences structurés, enseignés, hérités comme un cod...

Le prix à payer ou comment on se reconstruit quand le vacarme intérieur commence à parler

23 Mai 2025

Il y a des douleurs si précoces qu’on les confond avec soi. Elles n’ont pas de nom au début. Juste un poids. Un frisson. Un malaise.
Et puis il y a ce silen...

Catégories