J’adore ce duo de Peter Gabriel avec Kate Bush que tu connais sûrement.
Bien sûr ce n’est pas l’énergie de « You are simply the Best » de Tina Turner...
« Don’t give up » est un dialogue entre :
un homme
- qui a perdu ses illusions, ses rêves.
- qui croyait que la vie c’était se battre sans arrêt et d'être le meilleur.
- qui pensait qu’il n'avait pas le droit d'échouer.
et une femme qui lui demande de ne pas baisser les bras, de ne pas abandonner.
La fin du morceau notamment est un peu comme un mantra qui est répété, martelé à plusieurs reprises.
Il permet de donner du corps, de la vie et une consistance à ce message « don’t give up ».
C’est ce que j’aime dans la musique, la lecture, l’écriture et la création en général : donner corps et vie à un nouveau personnage, de l’animer.
« Notre pouvoir ne réside pas dans notre capacité à refaire le monde, mais dans notre habileté à nous recréer nous-même » disait Gandhi.
On a tous des périodes « down », des périodes où on se sent impuissants par rapport à nos problèmes qui paraissent insurmontables, des périodes où les vieux schémas traumatiques refont surface... Les schémas personnels mais aussi issus du transgénérationnel, des non-dits de papa, maman, grand-papa, grand-maman, tatie Danielle et j’en passe...
Bref on n’en finit jamais.
Quel bordel ces moments-là !
Et pourtant ces moments de m**** sont souvent des cadeaux mal emballés, des tremplins qui nous permettent de commencer à écrire le prochain chapitre de notre vie.
Ça a été mon cas encore récemment.
Lorsque je travaille en coaching j’utilise souvent, en support, une ligne de vie ou du temps.
Mes clients la complètent en commençant à l’enfance ou à l’adolescence. Ils placent en haut de la ligne tous les événements heureux, positifs et au-dessous les événements « beurk », difficiles ou traumatiques.
En général ça fait de belles courbes sinusoïdales, très créatives avec de belles montées puis des descentes (parfois fulgurantes parfois plus glissantes sur quelques années).
Je n’ai encore jamais vu de ligne de vie rectiligne. Jamais.
Quelles que soient nos croyances, notre religion, notre culture, notre job, notre compte en banque (et il suffit de lire la bio de Steve Jobs, patron d’Apple pour le vérifier), la vie pour toutes et tous, ce sont des montées et des descentes.
Ça au moins c’est posé.
Quand tu es au creux de la courbe et que tu veux remonter plusieurs options s’offrent à toi :
- attendre que le vent tourne,
- lire 50 livres de développement perso,
- tirer 33 cartes oracles,
- aller voir Madame Irma et relire ton thème astral,
- trouver une personne, un.e ami.e qui te chante « don’t give up » au creux de l’oreille (ça aide bien sûr, en soutien, mais tu le sais très bien : tout changement durable ne peut provenir que de soi...)
- trouver un outil et un.e professionnel.le qualifié.e pour t’accompagner.
C’est ce que j’ai fait lorsque le besoin viscéral de libérer ma parole et de partager mon histoire s’est fait ressentir.
Je dis « mon » histoire mais j’avais compris depuis un petit moment que ce n’était pas seulement la mienne mais aussi celle de centaines de milliers de personnes : femmes et hommes, victimes d'inceste ou de violences sexuelles.
Et comme je suis adepte du 1+1 = 3, même si j'avais encore un peu les chocottes, je suis passée à l’action.
C’est souvent la souffrance+++ qui le permet.
Merci ma vieille amie. Il faut savoir remercier.
J'ai alors cherché une professionnelle et un outil « l’écriture » pour m’accompagner. Au moment où les mots (maux) avaient besoin de s'extirper de moi, j'ai ressenti le besoin et la nécessité d'être accompagnée, soutenue.
Ecrire a été le tremplin pour passer du creux de la courbe à l’étape suivante.
Pas de rêve de grandeur, ni de prix Pullizer en vue.
Mais une farouche envie de partager, de continuer à m’engager différemment à vos côtés.
De baisser les bras l’une ou l’autre fois pour me reposer mais de ne jamais, jamais, jamais abandonner...
On écrit ensemble ?